peinture Pierre Aleschinski |
PREMIER CHANT
un pied en Mésopotamie
héron cendré emblématique
et un clin d’œil à Zukovski
hail to thee my Kapellmeister
tu tapes sur le tronc du chêne
va-t-il te faire un violon
sonnera-t-il une chaconne
écoute-moi ces apostilles
volutes de la cigarette
la Camel ou bien la Maya
que je te damne ou te donne
ma dernière goutte de foutre
les vingt-quatre préludes & fugues
avec deux mains dûment gantées
une démence arithmétique
et un fredon tout lancinant
maintenant veuvage m’a pris
je vais m’appliquer à compter
les syllabes au bout de mes doigts
l’élégie de l’inconsolé
une mélancolie de veau
orgues de Staline répondent
mein Wams, sag mir, wo ist mein Wams
vers l’abattoir cela méandre
vers l’abattoir cela méandre
LES STANCES DE NAROKI
élégie octosyllabique
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire