peinture Pierre Aleschinski |
CHANT QUATRIEME
eux ils partent je continue
mes petits vers vont à huit pattes
au matin bonjour le soleil
ça se dit en quelques syllabes
« Per le strade della Vergine »
son journal de la soixantaine
il registre ceux qui sont morts
il marque les noms et les dates
merci de m’accueillir dit-elle
me fait cadeau de son sourire
belle femme qui s’aventure
dans l’antre du vieil ours, aiuto
la deuxième fois en trois jours
qu’elle vient sonner à ma porte
dans son sac : un Ceronetti
non devo innamorarmi
Ceronetti sexagénaire
sur la présence dans sa vie
de Giovanna si tard venue :
per
aiutarmi a morire
une Italienne, aiuto
partant elle oublie son briquet
je me l’approprie aussitôt
il me fera petites flammes
LES STANCES DE NAROKI
élégie octosyllabique en 99 chants
inédit
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