peinture de Pierre Aleschinski |
CHANT CINQUIEME
ce don abandon éperdu
la luisante rosâtre faille
où je m’abîme corps & âme
senteur de varech et de mangue
la vive orchidée de chair
sur laquelle je vais poser
mon regard mes lèvres ma langue
je m’en délecte et abreuve
avec ma douce violence
profaner ton secret trésor
ce que toujours tu dois cacher
tu l’offres jubileusement
désenchevêtrer la broussaille
mettre à nu les vivaces crêtes
pour accéder à l’orifice
d’où suinte l’intime liqueur
sur la fleur vive tout éclose
j’exhale mon souffle tout chaud
sans autrement te toucher
et tu tressailles et frisonnes
j’habiterai pendant trois siècles
comme un prince miraculé
dans la chambre fleurie
de ton fabuleux con de fée
LES STANCES DE NAROKI
élégie octosyllabique en 99 chants
inédit
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