la baie d'Hermanus - photo L.Sch. |
It’s all about you,
disais-je, griffonnant mes petites walsériennes rédacs, c’est lui, RW, et
personne d’autre, qui m’a filé le gros culot de ces menus travaux au jour le
jour dans lesquels je ventile ma quotidienne paumerie de mortel candidat multirécidiviste
à la vive vie, incrédule miraculé mystique de pacotille je suis, respirant avec
mélancolique passion l’air marin si tonifiant de la baie d’Hermanus à l’autre
bout du monde, ça ne me sauvera en rien, it’s all about you dans cette marge de
l’existence, dans ces franges de la survie où j’évolue pimpant & rebelle,
jouissant de mes jours comme c’est décemment pas permis, it’s all about you, tu
m’as assommé avec la grosse massue de la tristesse, mais dans mon état second,
abîmé & mutilé, je cours toujours, gambade le long des jours comme gambade
la coccinelle, straño bicho de Dios, le long d’un
long chaume, alors que tout alentour la forêt flambe, sous un ciel de grâce
gratuite et de bleuité providentielle, le spectre bienveillant & tristounet
de RW veille sur moi, pantin spennacchiato
dans son chapeau cabossé, rien ne peut m’arriver et rien ne m’arrive, je
respire, respire goulument comme c’est pas permis, et la brise du large me
caresse le visage avec ses délicats doigts salés de fée.
Le murmure du monde, vol.VII
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