Fragment 981
— Dans les chapitres de Matthieu
et de ses confrères, il n’y a pas seulement des pages doctrinales et
didactiques, mais aussi des récits qui témoignent des dons authentiquement
romanesques des auteurs : effets de surprise, revirements &
incongruités qui divertissent ou laissent songeur, parfois à la limite du
malaise.
Ainsi
l’épisode des deux possédés dans le VIIIe chapitre de Matthieu.
Deux
énergumènes, possédés par le démon, sortant des tombeaux, vinrent à la
rencontre de Jésus, des êtres si sauvages
que nul se sentait de force à passer par ce chemin ; or, il y avait, à
une certaine distance, un gros troupeau de porcs en train de paître, et les
possédés supplièrent Jésus : Si tu
nous expulses, envoie-nous dans ce troupeau de porcs… Jésus trouva que
c’était une bonne idée. Et il expulsa les démons qui s’en allèrent dans les
porcs, et tout le troupeau des porcs se précipita du haut de l’escarpement dans
la mer et périt dans les eaux.
Et pourtant
ces porcs, me semble-t-il, paissant paisiblement, étaient en train de jouir d’une
indéniable joie de vivre…
Le thaumaturge de Nazareth,
je n’ai jamais réussi à déceler de la cohérence, ni humaine et encore moins
divine, dans sa structuration psychologique.
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On ne parlait pas encore de maltraitance animale à cette époque! :)
RépondreSupprimerIl n'y a pas de cohérence dans le divin.
RépondreSupprimerLiliane Breuning