Buchenwald |
Religion
& résistance — Le grand
écrivain allemand Ernst Wiechert, conservateur et croyant, fut arrêté en 1938,
et enfermé deux mois au camp de concentration de Buchenwald, parce que dans une
lettre au Parti, il avait pris la défense d’un curé qui du haut de sa chaire
avait critiqué la politique nazie et avait été condamné à la prison — en un temps où
les évêques catholiques allemands, dans leur ensemble, se taisaient et se
soumettaient.
Wiechert
n’a pas pu se taire, comme l’homme de l’Eglise n’avait pas pu se taire, disant :
Man muss Gott mehr gehorchen als den
Menschen [on doit obéir à Dieu plus qu’aux hommes] — motivation
religieuse d’être humain face à l’inhumanité. Tous les deux étaient
parfaitement conscients du risque qu’ils prenaient en élevant leur voix — et du prix qu’il y
aurait à payer.
C’est
la conviction d’Antigone, de braver de scélérates lois politiques au nom de
valeurs humaines supérieures.
Sur
son expérience du camp de concentration, Wiechert, en 1939, a écrit un livre poignant,
« Der Totenwald », publié dès 1945 en Suisse — et disponible
actuellement dans la prestigieuse collection ‘Bibliothek Suhrkamp’.
dans: "Murmure du monde", vol. 7 - inédit
.
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