Stochios de Smyrne |
Il
n’y a pas de plus grande félicité pour l’amant que de se baigner de tout son
visage dans la vulve grande ouverte de son aimée, de la toucher au plus intime
avec les lèvres et la langue, de respirer ses suaves odeurs, de goûter sa
capiteuse mouillure, de sentir comment elle frémit et tressaille, et de jouir
qu’elle jouisse de ces intensément tendres caresses, puis d’un doigt passer
précautionneusement le seuil de la magique grotte, en explorer les onctueuses
parois, introduire un deuxième doigt, et dans un va et vient constant et
régulier bouger les deux doigts qui se recourbent, et pendant ce temps avec la
langue, tantôt large tantôt pointue, investir toutes les anfractuosités de la
faille, aspirer les fines crêtes des nymphes, titiller le sensible méat, et en
de spiralantes approches tourner autour de la perle de volupté, et longuement
et lentement la stimuler, jusqu’à l’incandescence — jusqu’à la finale
extatique explosion de ravissement.
Stochios de Smyrne, 562-498 av. JC,
« Subtiles spéculations, VIIIe
livre »,
traduit du grec par Gilbert Lecourteois
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