Babi Yar, septembre 1941 |
Le génocide de Babi Yar et les églises chrétiennes
L’exécution de
33 771 juifs de Kiev dans la vallée de Babi Yar, les 29 et 30 septembre
1941, est dirigée par le SS Paul Blobel. Celui-ci, à son procès, en
1948, déclare : « Ich muss sagen, dass unsere Männer, die daran
teilnahmen, mehr mit den Nerven runter waren, als diejenigen, die dort erschossen
werden mussten.“ [Je
dois dire que nos hommes, qui y ont pris part, avaient les nerfs plus amochés,
que ceux qui y devaient être fusillés.]
Il est condamné
à mort en avril 1948. Avant son exécution, le 7 juin 1951, ses dernières
paroles sont : « Nun haben mich Disziplin und Treue an den Galgen
gebracht. » [Maintenant la discipline et la fidélité m’ont amené à la
potence.][i]
Dans un office
religieux à la chapelle protestante de la prison, en mémoire des condamnés à mort,
les dernières paroles de Blobel, comme celles d’autres criminels, furent
solennellement récitées devant l’assistance. Le
pasteur, dans son homélie rappela que les condamnés —
il les appelle « les frères » — avaient protesté « dass Handlungen, die unter dem harten
Zwang militärischer Notwendigkeiten erfolgten, zu gemeinen Verbrechen
abgestempelt wurden… » [que
des activités accomplies sous la dure contrainte des nécessités militaires
aient été étiquetées comme de vulgaires crimes…].
Le
même Blobel avait trouvé aussi un solide soutien du côté catholique :
l’évêque auxiliaire de Munich, Monseigneur Johannes Neuhäusler, membre du comité directeur
de « Stille Hilfe » [Soutien silencieux], organisation catholique
semi-clandestine d’aide aux criminels nazis, s’était battu en faveur du génocidaire
de Babi Yar.[ii]
[i] Ernst Klee, Das Personenlexikon zum
Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Fischer Taschenbuchverlag, 2011,
p. 53
[ii] Ernst Klee, Persilscheine und
falsche Pässe. Wie die Kirchen den Nazis halfen, (1991) Fischer Taschenbuch
Verlag, 2011, pp. 103-104
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