le coût de la mort...

J.S. BACH, portrait par Elias Gottlob Hausmann

5 janvier 1730 - Le sous-secrétaire aux cadavres (Unterleichenschreiber), Andreas Gottlob Bienengräber, tendit le bras vers l’étagère aux registres des défunts. Puis il posa l’in-folio sur la table – volume 25, commencé anno domini 1728 -, il ouvrit à la dernière page des inscriptions, trempa sa plume et écrivit : « Une fillette, 4 jours, Christina Benedicta Louise, de Monsieur Johann Sebastian Bach, cantor à l’école S. Thomas, mourut mercredi. » Ensuite il ajouta la facture : « Au sonneur de cloches 18 sous, au sous-secrétaire aux cadavres 12 sous, pour l’aumône 6 sous, pour le sacristain 4 sous ; cela fait summa summarum 1 Reichstaler et 16 sous. » « Rien n’est gratuit, soupira le sous-secrétaire aux cadavres, même pas la mort après seulement quatre jours… » Andreas Gottlob Bienengräber lui-même n’avait que 23 ans.

source :Martin Petzoldt, Bach Almanach, Evangelische Verlagsanstalt, 2000