Hamed Abdel-Samad |
Une contribution au débat sur l'islam:
Portrait de Hamed Abdel-Samad
Hamed Abdel-Samad, né au Caire en
Égypte en 1972, politologue et écrivain — émigre en Allemagne en 1995, apprend
l’anglais, le français, le japonais, fait des études sur la politologie, le
shintoïsme, le bouddhisme, le judaïsme, enseigne et fait des recherches à
l’université de Munich, à l’Institut de l’histoire et de la culture juive
jusqu’en 2009.
Il publie son premier livre en
2009 : « Mein Abschied vom Himmel. Aus dem Leben eines Muslims in
Deutschland », une autobiographie dans laquelle il décrit son itinéraire
intellectuel de jeune islamiste convaincu et militant vers un scepticisme
croissant et finalement un rejet des valeurs islamiques telles qu’elles sont exposées
dans le Coran. D’autres livres suivent au fil des années. Il est fréquemment
invité à des débats à la télévision (consultables, en grand nombre, sur
youtube) et publie de nombreux articles dans la presse allemande, notamment
dans « Die Welt », « Die Zeit », « Focus ».
Depuis novembre 2011, il est membre de « Giordano-Bruno-Stiftung »,
une importante organisation allemande qui milite pour la laïcité et se bat
contre les ingérences religieuses dans la vie sociale et politique.
Le 4 juin 2013, Hamed Abdel-Samad
donne une conférence au Caire dans laquelle il accuse les Frères musulmans de
fascisme, et déclare que ce fascisme trouve ses racines dans l’histoire même de
l’islam, dès l’origine, dans les textes du Prophète.
Dès le lendemain des appels à sa
mise à mort apparaissent sur internet : pour blasphème contre Mohammed. Trois
jours plus tard, le 7 juin 2013, un des chefs spirituels de ‘Gamaa Islamija’
(organisation extrémiste qui a pour but d’établir un État islamique en Égypte)
Assem Abdel-Maged (allié du président Mursi) prononce à la télévision
égyptienne une fatwa de mort contre le conférencier. Et de même Mohammed
Shabaan, professeur à l’université al-Azhar du Caire, prononce lui aussi une
fatwa : il faut tuer le blasphémateur.
Depuis, en Allemagne, Hamed
Abdel-Samad vit reclus, ne peut plus se déplacer librement, doit renoncer à
prendre les transports en commun.
Entretemps, en 2014, paraît son
livre « Der islamische Faschismus », dans lequel il trace des
parallèles entre les fascismes européens du XXe siècle et les stratégies
idéologiques et politiques des islamistes : culte du Chef et d’une
Doctrine lapidaire et intouchable, division des gens entre nous et eux, et ceux qui
ne sont pas nous, sont inférieurs,
sans droits, sans dignité, et à réduire en esclavage ou à éliminer.
Il déclare que DAECH, dans sa
démarche crapuleuse et criminelle, ne fait rien que le Prophète, devenu chef de
guerre, n’a fait lui aussi, comme c’est explicitement documenté dans les
versets du Coran : mener une guerre d’agression et de conquête, soumettre
les peuples et les consciences par la violence des armes, placer les vaincus devant
l’implacable alternative de se convertir ou de se soumettre (en payant un
tribut et en perdant tous les droits), sinon c’est la mort, réduire les
incroyants en esclavage, s’emparer de leurs femmes, butin de guerre, pour en
faire des prostituées à la libre disposition des djihadistes.
Et la femme, aujourd’hui comme
hier, est un des principaux appâts dans le recrutement de guerriers de la
foi : jouir impunément et gratuitement des femmes conquises en cas de
victoire — ou jouir éternellement des 72 houris au
paradis en cas de martyr.
Le dernier livre d’Abdel-Samad
vient de paraître : « Mohamed. Eine Abrechnung » [= un règlement
de compte] — l’islam, tel qu’il est fixé & figé une
fois pour toutes dans les sourates du Coran et dans les hadiths du Prophète,
est une religion de soumission et de persécution, une idéologie de la conquête
du pouvoir qui bafoue la liberté de la pensée et soumet inexorablement la femme
aux volontés et aux fantasmes dominateurs des hommes.
Les versets violents du Coran
sont utilisés par les fondamentalistes pour ancrer leur rigorisme et par les
islamistes pour justifier leurs exactions.
*
Et les musulmans dits modérés et
conciliants ? On ne les entend jamais mettre en cause ces versets violents,
qui ne sont pas désavoués, réfutés, retirés, remplacés, gommés. Le Coran est
préservé pieusement dans son intégrité sacrée, dans son intégralité littérale,
intouchable et impossible à mettre en examen. en question, en doute — le but de
l’islam, donc, est et reste la conquête des terres et des peuples, la
soumission des âmes et des consciences. Et cela jusqu’à l’islamisation de la
terre entière, selon le vœu saint, vénérable et vénéré d’Allah et du Prophète.
*
Le Prophète déclare : Mohammed est l’Envoyé d’Allah. Et ceux qui
sont avec lui, sont durs contre les incroyants, mais miséricordieux entre eux.
Le Prophète déclare : Personne ne sera un vrai croyant, avant de m’aimer plus que ses propres parents, ses propres enfants et tous les êtres humains.
Le Prophète déclare : Personne ne sera un vrai croyant, avant de m’aimer plus que ses propres parents, ses propres enfants et tous les êtres humains.
*
(Parenthèse,
pour terminer : Jésus, cet autre zélateur du monothéisme, sur lequel le
Prophète a sans doute pris modèle, s’est exprimé en termes tout aussi
violents :
Il
dit : Quant à mes ennemis, ceux qui
n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.
— Luc 19.27
Il dit: Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. -- Matthieu 19.29 )
Il dit: Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses soeurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. -- Matthieu 19.29 )
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