mercredi 20 mars 2013

on ne sait jamais




On ne sait jamais au départ si on peut dire comme ça, puis on dit, et c’est dit comme ça et pas autrement, pas la peine d’y revenir, de retoucher, toutes les nuances se perdent dans la violence de l’élan déclaratif, j’ai avancé jusqu’ici pour éjecter ces syllabes, comme ça et pas autrement, une giclée, un jaillissement, kalachnikov ontologique, dérisoire mitraille propulsée dans le giron du firmament, pure perte, encore une tentative, donc, de se positionner, dans les confuses coordonnées du nulle part, du non-lieu, tous les endroits, si géographiques soient-ils, sont fraudés, pastichés, pas la peine de faire le catalogue des patelins, marcher, marcher dans des baskets effilochés, zone piétonne, passage clouté, sens unique, la voie lactée n’est qu’un autre nom pour l’impasse du cordonnier 



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