Dans l’aberrante pléthore des
représentations dites pornographiques, on peut presque tout oublier, sauf un
petit pourcentage résiduel qui fait du spectacle de l’accouplement un éloge de
la volupté, une célébration de la jouissance.
Parce qu’il y a une beauté
spécifique des postures d’amour et des gestes sensuels. Il y a une fascination
incomparable, une sidération inépuisable à contempler les corps qui s’affrontent
et se conjuguent, les peaux qui se touchent, les sexes qui se combinent.
Regards qui chavirent, bouches
qui s’entredévorent, murmures, râles et cris, liquides qui suintent et coulent,
mains qui cajolent et agrippent. Et zoom sur l’endroit crucial de l’anatomie,
gros plan sur la sublime conjonction, tous les détails de ce qui se passe quand
le mâle outil travaille la femelle grotte.
Autant je goûte l’érotisme allusif
qui joue à cache-cache avec les fantasmes, autant j’apprécie le poignant spectacle
qui sans ambages ni métaphores exalte la magie des corps sexués & sexuels.
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