dimanche 13 janvier 2013

rosissement...





Ce n’est qu’à des occasions rares, très rares, qu’une main, que des doigts, qu’un regard aillent là, every day life presque tout le temps, obligations affairements —————— puis vient le moment, unique & précieux, où une main, des doigts, un regard vont là, effleurer, toucher l’endroit secret & sensible, l’endroit le plus secret & le plus sensible, l’endroit qui est tout le temps là, mais assoupi, pas disponible, en hibernation, recroquevillé —————— puis ça se réveille, éclot, s’épanouit, humide rosissement se met à palpiter sous les frôlements et les caresses, et ça vibre, frissonne et suinte, et monte lentement, intensément, l’envie de sentir sentir sentir la sublime tige de volupté…

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hiver...

photo L. Sch.




en ouvrant ma porte ce matin 

dehors, le règne du monochrome



et le Seigneur mon voisin

dans sa villa à clocher :



on se salue pas, on se cause pas

on est fâchés depuis si longtemps



et le tilleul, mon Lindenbaum schubertien

hiberne transi, rêve aux abeilles de mai



le Seigneur fait chier – mais au printemps j’y crois


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