mercredi 13 novembre 2013

la corde où pendre Villon...

image Claude Verlinde




les poètes qui font de la pouaisie

sont chiants

vous n’écrivez pas encore assez mal

disait Gaston Miron aux jeunes bardes

qui ont la chatouille séraphique



je ne vous demande pas un câlin

mais du knock out



pas un battement d’aile

mais du naufrage



vos fanfreluches ne feront jamais

la corde où pendre Villon



vos peut-être ne sont jamais peut-être

vos jamais ne sont jamais jamais



vos fleurs sans tige n’engrosseraient aucun archange

et vos bien-aimées se mettent trop de rouge à lèvre



dans "Ruine de parole", 1993, éditions phi / Ecrits des Forges / Arbre à Parole


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